Le paradoxe du Rapport intégré
Né d’une approche visant à montrer le potentiel de création de valeur d’une entreprise et la manière dont cette valeur créée se répartit entre ses parties prenantes. Le Rapport intégré a été une révolution de fond dans la manière de concevoir le reporting annuel.
Connectivité des données, vision globale et prospective, cohérence et comparabilité. Pour mieux relier les informations, leur donner le sens et la pertinence qu’elles n’ont pas lorsqu’elles sont simplement juxtaposées.
Mais, en s’inscrivant dans le prolongement naturel du Rapport annuel et en portant tout son héritage, le Rapport intégré a omis, aux côtés de sa mutation de fond, de réinterroger sa forme.
Six ans après sa première appropriation par les groupes français, le Rapport intégré, Rapport annuel « amélioré » n’a pas fondamentalement bouleversé la tradition annuelle d’un reporting monolithique et descendant.
Or, il est temps de se demander en quoi est la nature même de ce reporting ? La diversité de son audience aux attentes nombreuses et divergentes et des thèmes qu’il réaligne, ont un impact sur la manière de le concevoir.
Il est temps d’appliquer à l’Integrated Thinking, les codes de l’UX/UI. De l’interfaçage, du design inclusif pour lui permettre de performer.
De la content centricity à la stakeholder centricity
Qui lit le Rapport intégré ? Pour quoi et comment ? Son récit et ses messages participent-ils à une transformation réelle de la perception ? Au sein de l’écosystème global de communication, devenu un espace ouvert que le Groupe ne maîtrise plus de bout en bout. Quelle fonction remplit-il ?
- Enjeu de contenu et donc d’utilité
- De format et donc de parcours
- De visibilité et donc de médiatisation
C’est en partant à la rencontre des parties prenantes, lecteurs potentiels mais cibles certaines, que l’agence s’attache à bâtir l’architecture de ses réponses. Pour passer d’un support où le contenu est roi, à un dispositif où le reporting est service.
Rapport intégré et après ?
Prochain format de reporting qui pourrait prendre le relais du Rapport intégré. Ainsi que de la déclaration de performance extra-financière (DPEF) dès 2022 dans les directives européennes. La Déclaration de Performance intégrée (DPI) proposera d’intégrer le coût comptable des données à caractère social, environnemental et sociétal.
Toujours mieux ancrer et objectiver le reporting extra-financier pour renforcer la valeur de l’entreprise vis-à-vis de son environnement. Une évolution suivie de près par les pionniers du Rapport intégré.